L'IA et la Tech : Les leçons du CES

Publié le 8 février 2024

Le 31 janvier dernier, La Place Fintech est revenue en partenariat avec Qant et Mission CES sur les dernières actualités du secteur de l'IA : le CES de Las Vegas, l'AI Act, et la structuration du marché.

Faire le point avant d’entamer une année 2024 qui s’annonce riche. C’était le sens de la deuxième matinée organisée par La Place Fintech | Defi en partenariat avec Qant sur le thème « L’IA et la Tech : Les leçons du CES », en présence de plusieurs experts de Mission CES. Les différents panélistes présents en ce 31 janvier sont d’abord revenus sur l’état de l’art de l’intelligence artificielle en ce début d’année, et notamment sur les investissements dans les start-ups d’IA. En 2023, ces dernières ont levé 15 milliards de dollars sur les trois premiers trimestres à l’échelle mondiale, contre 630 millions d’euros seulement pour les start-ups françaises sur l’ensemble de l’année.

De quoi craindre un retard trop conséquent pour la France en termes d’investissement ? Ce n’est pas l’avis d’Olivier Martret, partner au sein du fonds d’investissement spécialisé dans la tech Serena, un fonds d’investissement spécialisé dans la tech, qui souligne l’importance du rôle de Mistral, fleuron français dans le domaine : « Il y a peu de sociétés dans le monde qui travaillent sur des modèles fondamentaux comme le fait Mistral. On peut être assez fier en France d’avoir Mistral. Nous devons être fiers de notre savoir-faire et de nos ingénieurs. Aujourd’hui, la France est très bien positionnée sur le secteur de l’IA. » 

Un optimisme partagé par Morgan Hunault-Berret, associée chez Villechenon et Associés : « Contrairement à il y a une dizaine d’années, les investisseurs notamment américains n’hésitent plus à investir directement en France. » Et les start-ups elles-mêmes, qu’en pensent-elles ? Également présente autour de la table, Milie Taing, fondatrice et CEO de Lili.ai, un assistant virtuel spécialisé dans la gestion de projet, revient sur son expérience. Celle qui est parvenue à lever des fonds auprès du Fonds européen d’investissement va dans le même sens : « En France et en Europe, il y a la possibilité d’accéder à des financements massifs, pour pouvoir financer des cas d’usages précis. ». Milie Taing insiste également sur l’importance de la France de miser sur ses richesses, et notamment son industrie : « Dans la course à l’intelligence artificielle, chaque pays a ses particularités et doit capitaliser sur ses points forts ». 

Que retenir du CES ? 

Cette matinée a également été l’occasion pour les différents intervenants pour revenir sur l’un des moments forts de ce début d’année : le CES de Las Vegas, où l’IA a joué un rôle majeur. François Koehl, partner chez Tasmane, s’est notamment penché sur l’impact des innovations d’IA dans le domaine de la mobilité, toujours prépondérant au CES : « On s’est aperçu cette année que l’automobile a entraîné toute une vague d’innovations qui se sont déployées dans de nombreuses industries. On va avoir dans les années qui viennent une vague de décentralisation de l’innovation, notamment grâce à l’IA ».

Elise Dufour, associée du cabinet Bignon Lebray, spécialisée en droit du numérique, est revenu sur le thème de la santé, également central au CES avec la tenue d’un « CES Health Summit » durant l’évènement. « Le CES a montré la diversité des applications de l’IA dans la santé, qu’il s’agisse de diagnostic assisté par l’IA, de recherche médicale, ou encore de télémédecine. Il ne faut pas cependant pas oublier les enjeux majeurs que sont la confidentialité de la donnée, la responsabilité en cas d’erreur de diagnostic, ou encore le consentement éclairé du patient face à l’utilisation de ses données ». 

Enfin, Gilles Rouvier, managing partner chez Lawways, est revenu sur l’AI Act, approuvé à l’unanimité par les Etats membres de l’Union européenne ce vendredi. S’il a regretté la complexité du texte, Gilles Rouvier a rappelé que ce dernier permettait de mettre au centre des débats le thème du respect du droit d’auteurs : « Dans l’IA Act, on trouve pour la première fois le terme de droit d’auteur dans les considérants du texte. Les législateurs insistent sur le besoin de protéger ce droit d’auteur dans l’Union Européenne. »

Pour ne rien manquer de nos prochains évènements et notamment des futures matinées autour de l’intelligence artificielle, rendez-vous sur le site de La Place Fintech | Defi.

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